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Cyanobactéries

Un danger pris au sérieux partout dans le monde

En France, à St Brieuc, sanglier mort des émanations toxiques des algues vertes.

le 31/05/2018

Le film-documentaire coproduit par Jean Charles Chatard et France Télévision sera diffusé ce vendredi 1er juin sur Via Stella. Ce n’est pas un problème nouveau, mais le danger, lui, l’est aujourd’hui, aggravé par l’impact du dérèglement climatique, les fortes sècheresses, la rareté croissante de l’eau, les pollutions en amont sur les bassins versants. Tous nos plans d’eau sont concernés. Ce phénomène n’est pas régulier. Il fonctionne comme pour la qualité de l’air, avec des pics de pollution et des retours à la normal, c’est pourquoi il est difficile de prendre des mesures planifiées. Pourtant, il faut bien trouver les protocoles adéquats. Ce documentaire a le mérite de nous alerter. Il nous faut réagir, vite.

 

Les cyanobactéries sont des algues microscopiques détectables à la couleur verte que prennent subitement les plans d’eau lors des dépassements de seuil.

L’eau peut aussi virer au bleu ou au rouge.

En grande quantité, ces micro-algues sont extrêmement toxiques. Elles sont dues à un phénomène identifié depuis environ 1000 ans, mais elles existent depuis des milliards d’années et prolifèrent par la conjugaison de lumière et de chaleur. C’est pourquoi le phénomène est plus prégnant l’été.

La pollution en amont par les nitrates, la réduction du débit des rivières, aggravent les risques de prolifération. Elles sont présentes quoique l’on fasse, mais c’est leur augmentation subite qui est dangereuse et, très souvent, on assiste à des dépassements de seuil.

Si la Corse s’interroge aujourd’hui sur ce danger potentiel, il est répandu partout dans le monde.

Aux Etats-Unis, mesures de protection concernant les animaux.

En France, au mois d’août 2017, une grosse crise a touché les départements du Cher, de l’Indre, du Loir-et-Cher, début août avec la mort de trois chiens, puis de l’Indreet- Loire au Maine-et-Loire. Treize chiens au total sont morts l’an dernier sur tout le bassin de la Loire qui a dû être mis sous surveillance accrue. Faute d’information transparente, une psychose s’est emparée de la population, impactant le tourisme de ces régions. Les collectivités doivent désormais s’adapter pour répondre au phénomène.

Irritation cutanée, crampes d’estomac, vomissements, nausée, diarrhée, fièvre, angine, céphalées, douleurs musculaires et articulaires, vésicules autour de la bouche et atteinte hépatique, brûlures, c’est ainsi que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) décrit les symptômes provoqués par les toxines qu’elles dégagent. « Les animaux ont succombé à des troubles neurologiques, digestifs et/ou respiratoires très rapidement après s’être baignés ou avoir bu dans la Loire» a expliqué la préfecture dans un communiqué.

Des mesures de restriction ont été immédiatement prises : interdictions de toutes activités humaines sur les plans d’eau, particulièrement les eaux stagnantes, interdiction de laisser boire ou se baigner les animaux, obligation de tenir les chiens en laisse lors des promenades à proximité de cours d’eau, et bien évidemment pour les humains aussi interdiction de boire de l’eau, de consommer des poissons pêchés, d’avoir tout contact avec l’eau. Les plages ont été fermés pour éviter la baignade de ceux qui bravent les interdits et il a même été demandé aux chasseurs de ne pas emmener leur chien avec eux ! C’est dire si le danger que représentent ces algues toxiques n’est pas à relativiser !

Au mois de juillet 2016, l’Auvergne avait été mise en alerte, dans le Puy-de-Dôme où l’eau a viré au rouge et la baignade a été interdite dans plusieurs lacs (Vernet-la- Varenne, Cournon Vieure, Herculat, Ozières, Le Maurs, le Soulou, Le moulin du Teil, les Vergnes, le Cheix…) Chaque année, en France, une bonne centaine de lacs ou de plans d’eau sont touchés.

La couleur verte est un indicateur incontestable
de la présence de cyanobactéries (ici, barrage de Còdule).

Aux États-Unis, le phénomène est pris à bras le corps depuis longtemps. Le lac de Central Parc est strictement réglementé, surveillance, signalisation, ça n’empêche pas le site d’être très fréquenté par les New Yorkais heureusement, mais aucun contact avec l’eau n’est permis ni pour les hommes, ni pour les animaux. De même, les régions des grands lacs américains, très prisées par les touristes, sont durement affectées. Mais les Américains ont de la ressource ! Ils ont développé un tourisme de substitution, en proposant aux visiteurs de s’improviser «scientifiques» et de participer à la recherche dans des camions équipés en matériel d’analyses. Une animation très appréciée.

De même, récemment, au Québec, les autorités ont mis en place un système de surveillance par satellites, pour détecter en temps réel la concentration des algues bleues et vertes dans les lacs du pays et anticiper tout danger.

Et les cyanobactéries ne sévissent pas qu’en eau douce, mais aussi en eau salée. Dans la mer Baltique, les cyanobactéries portent atteinte à l’écosystème. Elles prolifèrent en trop grand nombre et déséquilibrent le milieu, tuant le plancton, menaçant les animaux et les oiseaux marins. L’Institut d’océanologie de l’Académie des Sciences Russe craint que la Baltique ne se transforme en un marécage toxique dans quelques années. Construction de station d’épuration, plantation de roseaux à proximité de l’eau, des mesures sont prises mais le phénomène s’aggrave.

On le voit, partout dans le monde, le problème inquiète. Il est désormais à englober dans nos politiques d’adaptation aux dérèglements climatiques. Des protocoles de vigilance, d’information et de sensibilisation des populations sont à mettre en oeuvre pour éviter tout risque sanitaire sur les hommes comme sur les animaux. Jean Charles Chatard est un journaliste d’investigation.

Ses enquêtes sont sérieuses, toutes ses sources sont scientifiques, et vérifiées.

De Tchernobyl à l’amiante environnementale, en passant par la pollution industrielle, on lui doit beaucoup. Nombre de ses films ont interpellé, et même contribué à la résolution de problématiques graves.

« Tchernobyl, autopsie d’un nuage », puis «Corse, le mensonge radioactif », « Écran de fumée», «Mortel Amiante»… avec «Algaghjili murtali », le journaliste veut comme il le fait depuis 20 ans anticiper sur les risques : « Il faudrait mettre en place, comme pour la qualité de l’air, un organisme Qualit’eau qui serait chargé de manière indépendante des mesures et de l’information au public lors des dépassements de seuils d’alerte. »

Une proposition de bon sens quand on connaît le phénomène, à laquelle sans aucun doute va s’employer la nouvelle majorité.  

Fabiana Giovannini.

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