Dittatura di i Mollah

Suffrenze di u pòpulu iranianu

Deux autres condamnés à mort en Iran ont été exécutés. Cela fait quatre jeunes hommes en pleine force de l’âge arrachés à la vie et à l’amour des leurs. Condamnés de manière inéquitable, torturés et exécutés. 17 personnes attendent dans le couloir de la mort. Mohammad Boroughani, 19 ans, a été placé à l’isolement précédent son exécution… Et pour les quatre premières exécutions officielles, combien d’exécutions sommaires ? Des centaines de femmes, d’hommes, d’enfants ont été tués lors des manifestations, parfois criblés de balles dans le dos. L’Iran souffre et appelle au soutien international pour que cesse cette tuerie.

 

 

Vingt-six jeunes femmes condamnées abusivement à des peines de mort ou à de longues années de prison, ont entamé une grève de la faim depuis le 2 janvier. Arrêtées, violées, torturées, condamnées dans des simulacres de procès, ou détenues sans explications et dans des conditions inhumaines, elles n’ont trouvé que ce moyen pour attirer l’attention de la communauté internationale. Ce qui provoque les foudres encore de leurs geôliers. Combien de temps tiendront-elles sous leurs pressions ? Que va-t-il leur arriver ?

La grève de la faim est partie du cas de Armita Abbasi, 21 ans. La jeune femme a été arrêtée fin septembre dans la rue. Elle a subi plusieurs viols collectifs, mains et pieds liés, dans le fourgon de son arrestation puis en prison. Elle a dû être hospitalisée… Son cas sera examiné par la « justice » des Mollah le 23 janvier prochain. Le fait qu’il y ait eu des maltraitances entraînent presqu’automatiquement une condamnation pour toute sorte de motifs qui suffisent à identifier une dictature : « corrompu sur terre », « guerre contre Dieu », « inimitié envers Dieu », « rassemblement en vue de commettre un crime contre la sécurité nationale », « émeute instrumentalisée par des puissances étrangères »… On peut être aussi condamné pour avoir soigner des manifestants si l’on est médecin, pour avoir porté secours à des blessés… pour être simplement défenseur des droits de l’homme ou des droits des femmes, ou journalistes, ou artistes, ou homosexuels, ou militants politiques, ou avocats, ou manifestants, ou simples passants aux abords d’une manifestation… Ils sont des milliers détenus abusivement. Plus de 15.000 selon les associations humanitaires.

 

« S’ils coupent internet pour toujours, j’aimerais que mon dernier post soit : Vive la femme, vive la liberté, vive l’Iran » Hamidreza Rouhi, assassiné à Téhéran lors d’une manifestation.

 

Les peines aussi sont représentatives d’une dictature : condamnations à mort par pendaison, peines de prisons démesurées, coups de fouet, sans oublier l’interdictions d’utiliser des smartphones ou les réseaux sociaux… pour dire si le régime craint l’information.

À la prison de Kachouii où sont enfermées les femmes grévistes de la faim, ils se passent des horreurs. Tortures et viols (de femmes et d’hommes) sont monnaies courantes. Leurs familles se massent quotidiennement aux portes pour protester et apporter leur soutien aux détenues. Elles ont été sévèrement réprimées ce lundi 9 janvier. Quand la communauté internationale réagira-t-elle autrement qu’avec des mots qui n’ont aucun effet sur le régime ?

Un appel au rassemblement est lancé pour ce lundi 16 janvier devant le Parlement européen à Strasbourg. •