E Riflessioni

Les élections sous le signe de l’incertitude (Seconde partie)

L’incertitude est de règle pour ces deux années d’élections. Faute d’un Parti de terrain implanté sur toute l’île et dans la diaspora, organisé au sein du peuple pour gagner un rapport de force politique et démocratique, la reconnaissance d’un peuple sur sa Terre, le déclin de ce peuple ne peut que s’accélérer soumis depuis deux siècles au centralisme jacobin qui n’a de cesse que de l’achever.

L’autonomie est le préalable de sa survie. Elle peut concilier son renouveau et donner les garanties de sécurité géopolitiques en Méditerranée à l’Europe et à la France.

 

L’autonomie pour sortir du colonialisme infligé selon les besoins du colonisateur : réservoir d’hommes pour les guerres et l’Empire colonial, vidé (en 1960 à peine 160.000 habitants), perte de l’Empire (Accords d’Evian en 1962), recentrage sur la Construction européenne (plans d’actions régionaux-PAR en 1958, la Somivac pour absorber l’exode de 18.000 pieds noirs, l’Argentella pour suppléer à la base des essais atomiques du Hoggar que le FLNA rejetait, et finalement pour rentabiliser cette Île non développée, abandonnée, le tout tourisme rapide et massif, présenté comme le moteur d’un développement économique (rapport secret de l’Hudson Institut remis à la Datar en 1972), dévoilé il a fait scandale, l’État français n’en parle plus mais poursuit par des moyens cachés la même politique apparemment moins brutale, mais comme les chiffres le prouvent tout autant mortifère.

Une île qui tire la grande part de son PIB du tourisme. La pandémie, la crise sanitaire, le déconfinement rapide pour une crise économique un peu moindre, ces éléments des débats de ces jours soulignent ce tourisme dont beaucoup de Corses en vivent, mais l’île est dépendante à plus de 98% de ce qu’elle consomme de ce qu’elle importe et a plus de 60.000 précaires, autrement dit très pauvres, plus ou moins assistés et sans doute autant de pré précaires sur une population qui de 160.000 habitants en 1962 a fait un bond à 320.000 habitants surtout dans les trente dernières années, non par l’apport des autochtones mais par l’arrivée de nouveaux venus.

Dépendance entière dopée par la Continuité Territoriale devenue DSP, renouvèlement de population, constructions records des résidences à valeur locative en cinq ou six ans déchargée de 30 %, n’est-ce pas le schéma secret du rapport secret de l’Hudson Institut qui s’accomplit mine de rien ?

 

Le parti qui peut relever ce défi historique n’existe pas ou n’est pas en pool, rouillé par l’électoralisme, ce piège à c…

Je compte dire concrètement qu’elles sont les caractéristiques, les instruments indispensables à un fonctionnement démocratique exemplaire afin d’être à la hauteur d’un drame historique, le refus de la disparition de notre peuple sur sa Terre et la bataille à gagner contre le système jacobin. J’ai évoqué l’organisation à la base, les fondations au sein du peuple, et la tenue de ses AG pour bien oeuvrer. Je ferai le tour de l’organigramme.

Tous mes rappels répétitifs sont le besoin de convaincre ou d’ouvrir la réflexion, le débat sur la conception de l’outil pertinent à façonner.

Pour cette fois, je conclurai en disant que la priorité est bien cet outil à faire qui a besoin des meilleurs de ses militants, que les élus des instances officielles, les « locaux », ont l’importance d’ambassadeurs diplomatiques en pays hostiles désignés par le parti.

Si on ne sauve pas un peuple par procuration, seule l’intelligence collective et sa détermination peuvent y parvenir.

Max Simeoni.